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J’ai accepté le fait que tout ce que je connais est un rêve

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J’ai accepté le fait que tout ce que je connais est un rêve Empty J’ai accepté le fait que tout ce que je connais est un rêve

Message par JimSlytherin Sam 26 Juil - 17:45

Ecrite par tiyafwons, sur reddit : http://www.reddit.com/r/nosleep/comments/tnbiu/ive_come_to_terms_with_the_fact_that_everything_i/

Lue par Cryaotic (écoutez sa voix profonde et suave)



Traduite par moi.

J’ai accepté le fait que tout ce que je connais est un rêve

En préface, veuillez noter que ce sera probablement très long.

Je ne m'inquiète pas si personne ne le lit; tout le monde peut le lire et rien ne changerait. J'ai juste besoin d'exprimer mes préoccupations pour mon propre bien. Peut-être en organisant tout sur une page je peux faire la part des choses.

Il y a plusieurs années, j'ai eu un brutal accident de voiture. J'étais garé en face de la voie ferrée, en attendant que le train passe. J'étais la dernière personne à ne pas avoir traversé. Pour que vous visualisiez, il y avait un flux massif de voitures de chaque côté. Si j'avais essayé de me faufiler à travers, j'aurais embouti la personne en face de moi avant de réussir à passer.

Je pouvais entendre le train qui approchait, et voir les barres noires et jaunes s’abaisser en face de moi. Je suis fasciné par les trains, donc j’étais ravi d'être si proche, j’avais finalement obtenu un siège au premier rang. Le train était à 400 mètres de la traversée lorsque le conducteur derrière moi a accéléré et m’a poussé en avant d’un mètre. Les barres se sont pliées et se sont finalement cassées, et j'ai avancé en cahotant sur les rails. J'ai paniqué et j'ai appuyé sur la marche arrière, en essayant de revenir. L'autre voiture avait apparemment plus de puissance, cependant, et à ma grande horreur la porte de ma voiture s’alignait parfaitement avec le garde bétail à l'avant du train.

Je me suis précipité pour sortir de la voiture, mais j’avais oublié ma ceinture de sécurité. J’ai failli m’étrangler en essayant de me libérer. Au moment où je l’ai détaché, il était trop tard. Une fraction de seconde du son le plus fort que j’ai entendu de toute ma vie, et puis le noir et le silence. J'étais convaincu d’être mort. Je ne ressentais aucune douleur, et certainement que si j'avais survécu, je serais à l'agonie. J'ai essayé d'ouvrir les yeux, mais rien ne se passait. J'ai essayé de produire un son, de remuer les doigts, ou de faire quelque chose, mais je ne pouvais pas. Ce n'était pas que j'étais paralysé; c’était plus comme si je n'avais pas eu de corps à manipuler. J'étais juste un esprit immergé dans une mare de rien. Le seul sentiment que j’avais était l’impression d’être revenu à cet état après être parti depuis longtemps ; comme oublier l’odeur de la maison de vos parents jusqu’à ce que vous la visitiez pendant les vacances.

Peu à peu, j'ai commencé à avoir des sensations. Des passages de vagues de chaleur et d’humidité m'ont finalement permis de déterminer où étaient les limites de mon corps. Dès que j'ai pris conscience de mon corps physique, il a commencé à me faire mal. Je me sentais comme si chaque centimètre de mon corps avait été matraqué avec une batte de baseball - le genre bois lourd. Même ouvrir les yeux était une épreuve spectaculaire.
J'étais dans un hôpital. Donc j'avais survécu après tout. Des personnes se déplaçaient autour de moi. Des visages que je voyais jamais entièrement planaient au-dessus de moi, et des sons qui ressemblaient vaguement à des discours semblaient m’atteindre à travers de l'eau. Il n’a pas fallu longtemps avant que je me sente de nouveau faible et que mes yeux se ferment.

Ces passages hors et dans ma conscience ont duré ce qui semblait être un temps très long, peut-être des mois, bien que les médecins m'ont dit que ce n'était qu'une question de jours. Après cela, je me suis entrainé à parler et à avaler la nourriture, ce qui semble idiot, mais c'était en fait un défi à l'époque. Enfin, de plus en plus de moulages ont été enlevés, j'ai été autorisé à m’asseoir et à tourner la tête, ce dont j’ai été incroyablement reconnaissant.

Selon ma famille et ma petite amie du moment Sarah, qui étaient tous ravis d’avoir pu parler avec moi, j’ai dormi plusieurs jours d’affilé après l'accident. Je me souviens particulièrement de Sarah qui disait qu’il lui avait manqué de pouvoir "regarder ces beaux yeux."

Le temps a passé à un rythme désespérément lent jusqu'à ce que la physiothérapie soit enfin arrivée au point où je pouvais me faire pousser dans un fauteuil roulant. Les médecins étaient étonnamment confiants en ma capacité à marcher à nouveau, mais c'était ce qu'ils appelaient un «optimisme prudent». Personne ne voulait me dire que je pouvais être indépendant à nouveau et avoir à admettre qu'ils s’étaient trompés plus tard. Évidemment, j’étais très optimiste moi-même, bien que même le transfert du fauteuil au lit était un défi douloureux. C'était à cette époque que j'ai remarqué que je ne rêvais plus. Quand je dormais, je sentais seulement le même néant que j’ai ressenti immédiatement après l'accident.

Tous les jours se ressemblèrent pendant un certain temps après ça. Le prochain souvenir que je peux réellement séparer du reste est la première fois où j'ai essayé de marcher tout seul. Il y avait des membres du personnel à mes bras et ma taille, juste au cas où je serais tombé, et avec leur aide, j’ai fait tout le chemin à travers la pièce à mon premier essai. Les médecins ont dit qu'ils n'avaient jamais vu un rétablissement aussi rapide. J'étais étourdi.
Évidemment, je n'étais pas encore sorti d’affaire, mais bientôt je fus bientôt autorisé à vivre à la maison à nouveau avec des séances entrainement physiques fréquents, et quelques semaines plus tard, je suis retourné au travail. La vie était presque normale pendant un certain temps. A part une très légère claudication à la jambe gauche, le côté où le train m'a frappé, je me sentais assez normal. C'est seulement après avoir vécu environ un mois chez moi que des choses étranges ont commencé à se produire.

La première chose que j'ai remarqué, c'est que je sentais un picotement occasionnel sur mon avant-bras droit, comme une aiguille fine perforant ma peau. C'était une petite piqûre, peut-être deux fois par jour tout au plus. J'ai pensé que c'était juste un traumatisme nerveux ou quelque chose de ce genre et je l’ai ignoré. Cependant, feindre l'ignorance était plus difficile à faire quand j'ai commencé à entendre des choses. Pendant que je lisais au lit une nuit, j'ai cru entendre Sarah pleurer. J’ai tendu l'oreille pour m’en assurer, et j'ai définitivement entendu ses sanglots, mais de très loin, comme si j'étais immergé dans une piscine.

J'ai descendu en bas rapidement, pensant qu'elle s’était fait mal ou quelque chose du genre, mais elle était juste en train de laver la vaisselle dans la cuisine. "Tout va bien?" J'ai demandé prudemment.
"Oui, pourquoi?" Elle a demandé nonchalamment.
"Pour rien".

J'ai rejeté ces bizarreries du mieux que je pouvais. Après tout, comment peut-on s'attendre à se remettre d’un putain d’accident de train sans quelques effets persistants? De temps en temps, surtout lorsque je tentais de m’endormir ou quand j’étais assis dans une pièce silencieuse, j’entendais des sons occasionnels que je ne reconnaissais pas au début. Peu à peu, je me suis rendu compte que c’étaient des sons d’l'hôpital – des civières qui roulaient sur des sols carrelés, des bips des machines, des bavardages rapide entre les infirmières et les médecins.
Bien que je pensais que tous ceux qui avaient souffert d’un traumatisme tel que le mien devaient vivre dans un certain degré ce que je vivais, j'ai décidé d’en parler avec mon médecin. Il m'a dit que c'était tout à fait normal pour quelqu'un dans ma situation, et qu'il pouvait me prescrire un somnifère si je sentais que c'était nécessaire. Je lui ai dit que ce n'était pas un gros problème; j’étais juste content que le médecin pouvait expliquer mes symptômes.

Les aperçus bizarres de ce qui semblait être seulement mon passé ont augmenté en fréquence. Quand je dormais, je rêvais enfin à nouveau, mais c'était toujours la même chose. Si je ne voyais rien du tout, c'était une chambre d'hôpital. Parfois, il y avait d'autres personnes dans la salle, et parfois j'étais seul avec les machines.

Il y eu une nuit en particulier dans lequel le rêve était plus vif et saisissant que d'habitude. Mes yeux se sont ouverts de lassitude pour voir Sarah endormie sur la chaise à côté de mon lit d'hôpital. "Sarah?" Je croassai. Elle se réveilla en sursaut.
"Henry!" Elle se rua à mon côté, serrant ma main. À ce stade, il m'est venu à l’esprit que je rêvais. Je regardai droit dans les yeux de Sarah.
«Je suis endormi là, tout de suite."
Elle semblait préoccupée. "Non, Henry. Tu es enfin réveillé. Je suis là. Ça fait si longtemps."
"Bien sûr que tu dirais ça. Tu fais partie de mon rêve." J'ai souri, amusé. «Je vais probablement me réveiller dans une seconde." Mais tandis que je parlais une douleur familière s’est emparée de moi tout d’un coup. Ca m’a pratiquement vidé l’air des poumons.
"Henry, non." Sa détresse était maintenant évidente. "Je ne comprend pas de ce que tu parles. Reste avec moi, Henry. Reste éveillé. Regarde-moi." Je secouais la tête d’un air de défi et fermai les yeux. Quand je les ai rouverts, j'étais de retour dans mon lit à moi. Il était environ 3h00 du matin. Je me suis assis, m’interrogeant sur ce que je venais de voir. J'ai cru entendre Sarah encore pleurer, même si je la voyais dormir à côté de moi.

Quand Sarah s'est enfin réveillée, elle s’est retourné vers moi et a posé un bras sur ma poitrine. "Bonjour, mon grand." Elle a sourit faiblement.
"Si j’étais endormi maintenant, tu me le dirais ?" J'ai demandé.
"Quoi?" Elle rit. "C’est des choses un peu compliquées à demander à une personne ensommeillée."
"Sois patiente avec moi. Si je dormais en ce moment -en train de rêver, tu sais- tu me le dirais ?
"Eh bien, je me sens réelle», a-t-elle constaté, en tapotant différentes parties de son corps. "Tu penses que je ne suis pas réelle ? »
"Bien sûr que non," j’ai dit. Nous étions prêts pour la journée. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser à mon rêve, cependant. J'ai remarqué que quand j'essayais vraiment de m’éloigner du bureau, et que j’écoutais attentivement, je pouvais entendre les sons de l’hôpital plus clairement. J'étais naturellement inquiet à ce sujet.

Cette nuit-là, je suis allé me coucher tôt, et à l’instant où j’y pensais, j'ai été transporté immédiatement au lit d'hôpital. Je sentais les draps minces sous mes doigts. J'ai ouvert les yeux, et Sarah lisais un livre dans la même chaise qu’avant. Je l’ai juste regardé pendant un long moment, essayant de distinguer si elle était réelle. Elle semblait certes bien réelle. Elle tournait les pages avec les mêmes grands gestes qu’elle faisait toujours, et mâchait l'une des branches de ses lunettes de lecture.

Finalement, elle leva les yeux et croisa mon regard. « Tu es réveillé de nouveau! » Elle haletait. "Victoria! Paul! Il est réveillé!" Mes parents sont entrés dans la chambre un moment plus tard, l’air excité.

J'ai parlé avec eux pendant une longue période. Bien sûr, mes parents aussi, ont nié le fait que je j’étais endormi, mais ce sujet est passé rapidement. Au lieu de cela, nous avons discuté de mon état. J'ai été dans le coma pendant près de trois mois, avec peu de réaction. Ils avaient perdu peu à peu espoir de mon rétablissement jusqu'à ce que mon cerveau ait montré des signes d'activité. Depuis ce moment, ils m’ont rendu visite souvent, espérant que je me réveillerais. Ça semblait être une histoire assez convaincante.
Après plusieurs heures de conversation, j'ai dû arrêter; J'étais légitimement ensommeillé. Bien sûr, ils ont tous compris et je suis retourné dormir. Seulement, cette fois, je ne me suis pas réveillé dans mon lit. Je me suis réveillé dans le même lit d'hôpital quelques heures plus tard. J'ai dû y réfléchir pendant un temps très long, mais j’ai finalement conclu que j’ai dû imaginer ma guérison miraculeuse, et que j’étais dans le coma pendant tout ce temps, après tout. Comme vous pouvez l'imaginer, c’était difficile à accepter au début.
Dès lors, j'ai du faire une seconde reprise, qui a été plus lente et moins réussie que la première. C'est pourquoi, pendant longtemps, j'étais convaincu que j’étais vraiment éveillé cette fois. Personne ne marche après avoir été fauché par un train, du moins pas sans beaucoup de travail acharné. J'ai toujours quitté seulement mon fauteuil roulant pour des béquilles, et ça fait six ans.

Ça sonne probablement comme une fin douce-amère, et à un moment je l’ai accepté. J’étais prêt à vivre heureux pour toujours dans mon fauteuil roulant, et peut-être même passer aux béquilles un jour, sauf pour une chose. Quand je me prépare pour me coucher, après avoir éteins ma lampe et reposé ma tête sur l'oreiller, je peux encore les entendre; les sons faibles d'un hôpital occupé.
Je sais que beaucoup d'entre vous diront "Mais je suis réel. C'est la vraie vie. Bien sûr, tu es réveillé." Mais c'est ce que vous êtes censé dire. Personne ne va me dire « Je ne suis pas réel. Tu dors, réveilles-toi. » Je suis encore endormi, et j'ai appris à l’accepter. Je sais que personne que je rencontre pendant la journée n’est réel, mais je suis fatigué, alors je fais juste semblant, et ça devrait aller.

JimSlytherin
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Message par YaoiNoYume Mer 30 Juil - 2:53

La voix de Cry est si parfaite!!!! <3

Très bonne traduction en tout cas Wink
YaoiNoYume
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Message par Shingetsune Mer 30 Juil - 10:37

hon *A*)

Bonne traduction, sankyu ~ *3*)
Shingetsune
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